Guy Gauthier fait son ciné
Quatre courts-métrages ce soir à Vézelise, avec mob, R8, vélo et même Harley intégrés
Ce n’est pas la quête de gloire qui l’anime, même si la plupart de ses films s’offrent un petit tour par les festivals, assorti régulièrement de récompenses régionales. « Mais c’est bien le goût de l’aventure ! » Et il en faut pour tenir la route depuis l’idée originelle jusqu’au clap de fin résonnant sur le plateau. « Si on n’avait pas le bonheur immense de travailler avec comédiens et techniciens, on s’essoufflerait très rapidement ! »
S’il devait n’en retenir qu’une, de ces aventures au long cours dans la catégorie… « court », le réalisateur amateur fondateur de l’association UBC s’arrêterait probablement sur Mob Story. Une histoire de petite motocyclette bleue pilotée par un ado amoureux.
Empruntant les routes secondaires de France, Jonathan est bien résolu à rejoindre sa belle depuis la Lorraine jusqu’aux rives méditerranéennes dans un concert pétaradant. Comme on n’en avait plus entendu depuis les années 60. « Et il faut imaginer le périple que ça a été d’embarquer une équipe de 8 personnes, depuis Longwy jusqu’à Sète, avec camping-car, caravanes et haltes sur le chemin de Compostelle ! »
Trois films avaient déjà précédé cette épopée, dont Fête bûcheronne (hommage aux Grandes Gueules). Et il y en eut d’autres depuis, dont « L’Heure c’est leurre » (le réveil en décalé d’un gamin livré à lui-même) puis l’année dernière « Le Temps qui passe », virée rocambolesque de trois « anciens » qui refusent de se laisser empêtrer dans le grand âge.
Label Grande Guerre
Ces quatre titres, extraits d’une filmographie deux fois plus longue, constituent l’essentiel du programme proposé ce soir par L’association du Grenier des Halles de Vézelise. Soit dix ans de tournage, passés à accumuler de précieuses minutes de vie, dont les 55 déployées en cumulé ce soir. Quatre projections entrecoupées de quelques mots d’intro et de commentaires échangés avec le public.
Sans doute Guy Gauthier ne manquera-t-il pas de signaler au passage qu’un autre de ses films poursuit, lui aussi, une belle route : « Les Fantômes du Passé ». Une évocation des poilus dont la silhouette fantomatique observe le monde d’aujourd’hui. Le film, disponible dans tous les collèges du département, vient de recevoir le label « Centenaire de la Grande Guerre » des événements officiels de commémoration.
Ce soir néanmoins, point de fantômes, mais de nombreux personnages qui, à mobylette, en R8 Major, à bicyclette, à l’heure… ou non, ont un jour croisé la route de Guy. Et de son humaine caméra.
Lysiane Ganousse
Ce soir, 20 h 30, Grenier des Halles à Vézelise (2 EUR et 1 EUR).