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RETOUR A TROYES

Si j’avais pu organiser une soirée dans un cinéma de Troyes comme ici en Meurthe-et-Moselle à l’UGC en novembre, c’eût été mieux, mais il faut dire qu’ à distance, ce n’est pas aisé !

J’ai donc ce jour, mercredi 26 avril, profité d’un festival du court-métrage organisé dans un grand cinéma de la ville de Troyes pour y faire passer notre film « Une jeune fille Française » en hors compétition !

Après avoir excellemment déjeuné chez un cinéaste de Rivière-de-Corps qui m’avait gentiment invité, je me rendais sur place pour 14 h.

Hélas, même si la salle était bien fournie avec 80 enfants de primaire (8/10 ans) et leurs enseignants, une quinzaine d’ados handicapés mentaux avec leurs éducateurs, un couple de retraités et 4 ou 5 autres ados, ce n’était vraiment pas l’idéal. Passer un tel film entre des films d’ados d’un niveau technique très différent, ce n’était tout simplement pas possible.

Heureusement, à la sortie de la séance, je me suis rendu au 34 rue Chanteloup à Sainte-Savine. C’est en effet là, qu’en 1944, les filles Lion ont échappé à la Gestapo et se sont enfuies grâce à l’intervention d’une voisine (9 personnes sont parties en camp dont les parents Lion, gazés 20 jours plus tard à Auschwitz).

La dame m’accueillait sans me connaître et de façon très sympatrique. Elle portait autour du cou et de sa chaîne, un crucifix, une médaille de la Vierge et l’alliance de son défunt mari. La maison du drame était toujours là. A 86 ans, elle n’a jamais rencontré la famille Lion, mais se souvient néanmoins avoir reçu une lettre anonyme un jour après l’achat de la maison, où étaient notées un certain nombre de choses affreuses sur les Juifs en général et les pauvres gens qui sont demeurés là jusqu’au 27 janvier 1944 !

Guy GAUTHIER

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